Gérard Lecointe

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 Gérard Lecointe
Naissance
Poitiers
Décès (à 96 ans)
La Baule
Origine Française
Allégeance Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de corps d'armée
Années de service 1930
Commandement Forces françaises d’Orante et du Sahara
Forces françaises en Algérie
Forces françaises en Allemagne
Conflits Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Campagne d’Italie
Libération de la France
Distinctions Grand officier de la Légion d'honneur
Grand officier l'ordre national du Mérite
Grand officier de l'Ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne
Hommages Citoyen d'honneur de Gembloux
Autres fonctions Auditeur du CHEM et à l’IHEDN
Premier adjoint du Gouverneur militaire de Paris

Gérard Lecointe, né le à Poitiers et mort le à La Baule, fut un général de corps d'armée français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation et débuts dans l'armée[modifier | modifier le code]

Gérard Pierre Louis François Armand Lecointe est le fils du capitaine Henri Lecointe[1], officier de la Légion d'honneur[2]. Il est marié à Mattéa Celli, puis, veuf, il se marie en secondes noces, à Christiane Pensereau (fille du colonel Léonce Pensereau et de Denise Naudeau, et divorcée aux torts exclusifs du général Pierre Haicault de La Regontais[3]).

Il fait ses études au lycée de Douai, où il obtient onze prix d’excellence, et se destine à rentrer à l’École polytechnique. En classe de mathématiques élémentaires, il choisit finalement de rentrer à l'École militaire de Saint-Cyr en 1930, où il est reçu à l'âge de dix-huit ans au sein de la « promotion Joffre ».

Il en sort en 1932 et est nommé sous-lieutenant au 1er régiment de tirailleurs marocains, au sein duquel il prend part aux opérations du Grand Atlas en 1933 et du Sud Marocain en 1934. Il reçoit son baptême du feu à Iskerioul le .

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Il retourne en France en avec la 1re Division marocaine où il commande la deuxième compagnie du 1er régiment de tirailleurs marocains. Il prend part aux combats d’avant-postes de et s’illustre, au cours de la campagne de en Belgique, à la bataille de Gembloux lors de laquelle il est le dernier officier et français à quitter le sol de la localité lors de la retraite ordonnée par le haut commandement (il est fait Citoyen d’honneur de Gembloux en 1954). Il est grièvement blessé près de Lille le et est fait chevalier de la Légion d’Honneur.

Il reprend le combat en 1942 en Tunisie dans les rangs du 7e régiment de tirailleurs marocains contre les forces germano-italiennes où il s’illustre à la tête de sa compagnie en et en lors de violents assauts contre les positions ennemies.

Il participe enfin aux combats de la campagne d’Italie en 1944 et la campagne de la Libération jusqu’au Rhin au sein du 1er régiment de tirailleurs marocains. Après la guerre, il rejoint le Maroc.

L'après guerre[modifier | modifier le code]

Il est fait officier de la Légion d’honneur à titre exceptionnel en 1948 et entre en 1949 à l’École supérieure de Guerre. Il en sort en 1951 et est affecté à l’État-major des Forces françaises en Allemagne où il exerce jusqu’en 1954 les fonctions de chef du bureau opérations.

Il prend ensuite le commandement du 24e bataillon de chasseurs de la Garde à Bergzabern au sein de la 5e division blindée.

En 1956, il quitte l’Allemagne pour l’Algérie où il exerce successivement les fonctions de Chef d’État-Major du Corps d’Armée d’Alger, et durant trente mois, de commandant du secteur de Cherchell. Commandeur de la Légion d'honneur à titre exceptionnel en 1958, il quitte l'Algérie en 1959 pour Fribourg, où il exerce les fonctions d’adjoint au Général commandant la 3e division d'infanterie.

En 1960, il est auditeur du Centre des hautes études militaires (CHEM) et à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN).

En 1961, il prend le commandement de la 11e Brigade Mécanisée à Landau in der Pfalz et des Forces françaises du Palatinat.

De 1963 à 1964, il retourne en Algérie où il commande la 4e division d'infanterie et les Forces françaises d’Orante et du Sahara. Il est le dernier commandant des forces françaises en Algérie (40 000 hommes).

En 1966, il prend le commandement de la 8e division d'infanterie à Compiègne et revient à Paris comme premier adjoint du Gouverneur militaire de Paris.

Enfin, de 1970 à 1972, il est commandant en chef des Forces françaises en Allemagne (110 000 personnels français dont 73 000 militaires et 38 000 civils) à la suite du général Massu.

Le général Lecointe est titulaire de sept citations, dont quatre à l’ordre de l’Armée, les insignes de grand officier de la Légion d'honneur lui sont remis en 1968 remise des insignes par Georges Pompidou.

États de service[modifier | modifier le code]

Affectations[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Décorations françaises[modifier | modifier le code]

Décorations étrangères[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Laffitte, Qui est qui en France, Volume 11, 1969
  2. « Cote 19800035/23/2933 », base Léonore, ministère français de la Culture
  3. Patrick Epron, Ces Bordelais qui font Bordeaux et sa région, Bordeaux, P.P.C., (OCLC 569209927)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]